mercredi 30 juin 2010

Shwenandaw kyaung


Un très bel exemple de monastère en bois, qui faisait autrefois partie du palais royal. Thibaw Min, le dernier roi, le fit déplacer; il aimait y venir prier. Admirez le travail du bois...


Nous avons vu tant de pagodes et de monastères ce jour-là que dans ma tête tout se mélange, et heureusement que j'ai pris des notes !!! La place me manque pour les photos...

Atumashi kyaung




Un kyaung, c'est un monastère; celui-ci est vraiment très beau, une construction qui fait penser à ... une pyramide maya ! Les moines sont très jeunes, ils jouent dans les escaliers comme des enfants qu'ils sont et posent volontiers.

Paya Kuthodaw







C'est une pagode à part ! A côté du sanctuaire principal (photo de l'autel), 729 stupas immaculés renferment chacun une stèle où sont gravées les pages du tripitaka, un livre sacré bouddhiste; il paraît que pour lire ce livre étonnant, le roi Mindon mobilisa 2400 moines qui se relayèrent pendant 6 mois...

Mandalay Hill










Cette colline se détache comme le lion de Waterloo sur une plaine uniforme... On y grimpe par une route en lacets jusqu'à mi-côte, et puis l'on continue pieds nus par un dur escalier, bordé d'échoppes et d'autels dédiés aux nat.
Le culte des nat est très vivant en Birmanie, malgré les réticences du bouddhisme officiel. Les nat sont des esprits, divinités tutélaires d'un lieu, protecteurs, gardiens... Subsistance de l'animisme. Il existe une hiérarchie compliquée des différents nat. Mais quels qu'ils soient, ils font partie de la vie quotidienne des Birmans.

Le sommet de la colline est occupé par un beau sanctuaire doré, d'où l'on a une vue magnifique sur Mandalay et le palais royal, et d'où il convient, en bon touriste, d'admirer le coucher de soleil.
Photos: vue générale, ogresse offrant ses seins à Bouddha (quelle idée) et lions gardiens de l'entrée...
Au déjeuner nous avons mangé un curry en terrasse, mais le soir nous choisissons un snack qui sert de la cuisine occidentale (Ronald est attaché à son steak); très belle soirée avec les Birmans présents, supporters passionnés d'un match de foot international. Oui oui l'occident est bien présent ici, et les étrangers l'objet de bien des questions.

mardi 29 juin 2010

Le palais royal







Un immense quadrilatère entouré de remparts et de douves, un dispositif impressionnant que l'on domine de notre balcon au Sedona Hotel (à ce propos, en apprenant que cet hôtel appartient à une chaîne singapourienne, je calme un peu ma conscience).

Détruit à de nombreuses reprises, notamment pendant la dernière guerre, le palais royal a été reconstruit par le biais de travaux forcés - non pas de prisonniers - mais de toute la population, une méthode habituelle ici. Chaque fois que l'on roule sur une route bien asphaltée, ce qui arrive parfois, on doit se dire que les gens, femmes et enfants compris, y ont travaillé comme esclaves modernes. D'ailleurs on rencontre régulièrement, en parcourant le pays, des villageois entretenant les routes, et notre chauffeur de Bagan nous dira que ce travail est "bénévole", c'est-à-dire forcé, et que pendant ce temps, toutes les activités agricoles sont délaissées.

Revenons au palais: reconstitution fidèle, nous l'espérons; c'est un peu vide et artificiel, mais bien joli tout de même, surtout la tour ronde et son escalier extérieur en colimaçon; ce qui frappe, c'est l'immensité du site (413 ha !!!): tout n'est d'ailleurs pas accessible (l'armée y réside).

Dans l'inévitable temple, des photos de l'inauguration, junte militaire en première loge: ils aiment se montrer en protecteurs de la religion et de la culture.

Et aussi une collection de photos des dernières familles royales - vieux clichés jaunis d'une splendeur passée. Mais aucun livre intéressant en vente à la boutique.

lundi 28 juin 2010

La paya Mahamuni


C'est l'une des plus importantes du Myanmar...Elle abrite une statue de Bouddha de 4m de haut, probablement très ancienne (on parle du 1er siècle de notre ère), en bronze, mais recouverte d'une telle couche de feuilles d'or (15cm d'épaisseur) qu'elle paraît franchement obèse ; car c'est là la dévotion habituelle des Birmans: recouvrir de fines feuilles d'or la sainte statue, activité réservée aux hommes (comme d'habitude notre sexe est indigne); de même des volontaires, chaque matin, lavent les dents de la statue et la revêtent de somptueuses robes monastiques. La religion, très suivie par ce peuple dévot, refuge habituel de la misère. De l'or pour les statues, et maigre dans l'assiette, nous pourrons le constater souvent.

Une autre particularité est l'obligation d'ôter ses chaussures par respect - pas seulement dans le temple, mais dès ses abords, dès que l'on franchit une enceinte que tout le monde connaît; par contre, les marchands du temple sont légion, pourvu qu'ils soient pieds nus. Tous les alentours du sanctuaire sont dédiés au commerce, bondieuseries mais aussi articles pour touristes ! Et le moine qui se propose obligatoirement comme guide réclame un pourboire substantiel.

On dit la Birmanie coupée du monde, moi je la trouve très adaptée aux visiteurs étrangers.
La photo est de Ronald, vu que je n'ai pu approcher... on distingue deux messieurs à l'ouvrage.

dimanche 27 juin 2010

Mandalay (2)




Deuxième jour à Mandalay: nous louons une voiture pour explorer ce qui est trop loin pour nos guiboles; le chauffeur nous emmène évidemment partout où il pense recevoir une commission: boutiques d'artisans, où l'on voit de petites mains broder de somptueux tapis, ou ateliers où de maigres jeunes gens s'esquintent en public, en fait des boutiques tout court, où l'on est prié d'ouvrir son portefeuille: le piège à touristes. On se laisse faire de bonne grâce, on en rajoute même, en demandant à déambuler dans le marché très fermé des pierres précieuses (en principe interdit aux touristes, lieu de toutes sortes de trafics), à fouiner chez des antiquaires (très belles fausses antiquités et quelques vraies), et à se perdre (c'est le mot) dans une sorte de bazar à étages fréquenté par les autochtones. Le chauffeur est surpris, mais il comprend qu'il a affaire à des originaux curieux - pas un commentaire, pourtant, ne lui échappera sur la situation politique.


Photos: les jeunes gens martèlent des feuilles d'or (on verra plus loin l'importance de ce travail); les marionnettes sont de toute beauté...

Scènes de rue




Voilà le paysage en dehors de notre bunker de luxe !
1/ pour ceux qui se plaignent de nos trains ou bus bondés aux heures de pointe; 2/ pour ceux qui n'ont pas compris ce qu'était un trisahw (vélo side-car)
Et enfin, essayez d'imaginer ce type de rue en période de mousson...

samedi 26 juin 2010

La honte

Retour en trishaw, car nous sommes bien fatigués. Autour de l'hôtel, surprise, un déploiement militaire de grande ampleur, on se croirait en temps de guerre; gardes armés jusqu'aux dents dans les pelouses, voitures luxueuses et jeeps de camouflage; explication : de hautes personnalités ont pris une chambre, comprenez de hauts gradés de la junte au pouvoir. Nous voilà donc logés avec les dictateurs... Mieux encore, nous partageons leur breakfast dans la salle réservée au business floor - service à table, alors que les groupes de touristes sont cantonnés au buffet du rez-de-chaussée... Ces messieurs déjeunent en uniforme, absolument sinistres, et n'échangent pas un mot; un couple dont la dame est revêtue d'un sari complète le paysage; et puis nous, routards un peu bohème...
Voilà ce que c'est de louer (même à bon prix) une suite dans un pays pas trop démocratique, on se retrouve à la table de ceux qu'on critique.
La veille au soir, enfermés dans ce bunker, nous avons dîné au restaurant de l'hôtel, chic et désert, de spécialités italiennes arrosées de chianti !!! et achevé la soirée au bar, à siroter des caipirhina; la honte je vous disais.
Changer le monde n'est pas facile.
Pas de photos de cet épisode...

Mandalay







Tour à pied dans la ville. Grandes avenues rectilignes, souvenirs de la colonisation. Trottoirs inexistants ou défoncés. Rues transformées depuis longtemps en pistes poussiéreuses. Pauvreté, saleté. On vit dans la rue, foule bigarrée. Tous les hommes portent un longyi, une sorte de longue jupe croisée en tissus à petits carreaux (très étrange pour nos yeux occidentaux). Bus surchargés, vélos, rickshaws ou trishaws (sorte de vélo side-car). Bâtiments ruinés, splendeur coloniale bien oubliée. Parallèle inévitable avec l'Inde, sauf que le bouddhisme et l'hindouisme donnent une couleur différente à la misère; seul point commun, une sorte de résignation.

Arrêt dans trois paya; paya est un terme générique pour temple, pagode, stupa; et là, les choses changent: tout est propre et bien entretenu, les domes des temples souvent recouverts de feuille d'or, les moines propres dans leur tenue rouge; on les devine oisifs, souvent ils recherchent le contact, posent des questions sur l'occident, se font guides pour une obole. Il faut dire qu'en Birmanie tous les hommes se font moine au moins une fois dans leur vie, un mois, un an, selon leur souhait; les moines sont très respectés et nourris par la population.

vendredi 25 juin 2010

Y aller ou non ??


La Birmanie, rebaptisée Myanmar, ex-colonie britannique, est une des plus terribles dictatures militaires du globe... La célèbre opposante Aung san Suu Kyi, écartée du pouvoir alors qu'elle avait gagné les élections, prix Nobel de la Paix, assignée à résidence depuis des lustres, appelle au boycott du tourisme. Que faire ?

Pour Ronald, le problème ne se pose même pas: le voyageur est un témoin, pas un juge. Pour moi, le conflit de conscience est bien réel. Donner de l'argent à la junte militaire, c'est l'encourager, c'est en quelque sorte être complice; d'autre part, isoler le peuple birman déjà abandonné du monde, ce n'est pas une solution.

Le LP donne quelques conseils, comme encourager les initiatives locales en matière d'hébergement; la pratique est difficile: tous les hébergements de qualité semblent contrôlés par le pouvoir.

A Mandalay nous choisissons le Sedona Hotel, pour sa localisation; l'habituelle habileté de Ronald pour la négociation nous autorise à louer une suite avec balcon: vue fabuleuse sur l'enceinte du palais royal, jugez vous-même ! Le Sedona est un îlot de luxe dans un pays misérable, fréquenté par des groupes, qui nous réserve quelques surprises... (à suivre)

jeudi 24 juin 2010

Vers Mandalay, Birmanie


Tôt le matin, de nouveau à l'aéroport, et envol pour Mandalay, en Birmanie. Frustration de quitter le Yunnan (je jure dans ma tête de revenir mais probablement je ne le ferai jamais), et excitation de pénétrer dans ce pays fermé qu'est la Birmanie. Première étape: la ville de Mandalay. A l'aéroport, sinistrose, formalités interminables et tatillonnes. Dehors, le choc: routes défoncées, poussiéreuses, sales; taxi déglingué, chauffeur bavard et curieux; pauvreté ambiante, à côté de laquelle la Chine fait figure de pays développé...

Circuit bai







Ce circuit des villages autour du lac Erhai (voir photo) ne serait pas complet sans une montée en télésiège (pas de photo) pour explorer la grotte du "dragon de jade"; c'est fou ce que les bouddhistes ont aimé décorer les grottes ! Inscriptions mystérieuses, cultes cachés, et ... escaliers épuisants; guidés par une jeune beauté bai (qui doit certainement revêtir jeans et ti-shirt une fois son boulot terminé); et puis souvenirs historiques: ici ont régné successivement les Yi et les Bai, tous mis au pas par Kubilai Khan, petit-fils de Gengis Khan, qui régna sur la Chine et y fonda la dynastie Yuan au 13ème siècle. On nous montre une stèle couverte d'inscriptions: les Mongols sont donc venus jusqu'ici...


Un coup d'oeil à la carte montre que nous sommes loin d'avoir parcouru tous les sites du Yunnan... et pourtant, il faut quitter Dali. Surprise à l'aéroport, une haie bai de choc est de service, pour l'accueil de hautes personnalités: nous profitons de l'escorte, quelques instants dans la peau de VIP...

Soirée et nuit à Kunming, les Chinois dansent dans la parc devant l'hôtel, au son de musiques occidentales démodées; au revoir la Chine, demain matin, envol pour la Birmanie.

mercredi 23 juin 2010

Un curieux temple







Toujours à Xizhou, un temple syncrétique, dédié à la fois au bouddhisme, au taoïsme et au confucianisme... rien n'est oublié ! Et malgré le poids du communisme, les rites sont toujours bien vivants. Nous y rencontrons une communauté de femmes, occupées à des travaux de couture, et les hommes, à fumer et à boire l'habituelle eau chaude, inactifs. Comme une réunion de dimanche. Avec barbecue dans la cour et les enfants qui jouent...
L'autel est manifestement un autel tao...

Xizhou




Plus intéressante, l'architecture bai ! Xizhou est un village préservé, qui a gardé de nombreuses maisons traditionnelles, toujours habitées, et parfois on nous permet d'entrer et de photographier... L'artisanat est en plein renouveau: des textiles divers décorés au pochoir, que les touristes apprécient et achètent; car les Bai ne sont pas riches: oubliés du boom économique, seulement exploités pour le tourisme... Un vieillard nous explique par l'intermédiaire de notre chauffeur les aleas de la période dure du maoïsme, l'échec de l'agriculture centralisée, les bouleversements sociaux, la pauvreté généralisée, la fuite des jeunes vers les villes...

Les Bai




L'ethnie majoritaire de Dali et de sa région: les Bai.


On n'échappe pas à la formule touristique tout compris: danse, théâtre, cérémonie complexe du thé, le tout très apprécié par des groupes...chinois, car nous sommes les seuls Européens. Les costumes sont très beaux, les artistes charmants. On se laisse prendre...

Les trois stupas


Nommés aussi les trois pagodes, la principale attraction de Dali; très anciens (9ème siècle pour le plus grand), vides mais décorés de sculptures à l'extérieur; une agréable promenade et une étonnante perspective au pied des montagnes...

samedi 19 juin 2010

Dali




Dali est une charmante ville qui a conservé remparts, temples et palais traditionnels; nous logeons d'ailleurs dans l'un d'entre eux (voir photo): le décor est magnifique, intérieur comme extérieur, mais la bouffe grasse et infâme (au point que nous boudons le breakfast); en ville, tout est prévu pour le routard étranger: restaurants "à tendance" tibétaine, indienne ou italienne; on sert même des wienerschnitzel !!! Tout cela est supposé plaire au touriste, mais franchement, le gras le dispute à l'indigeste: Dali n'est pas une étape gastronomique, et le tourisme "à la chinoise" est bas de gamme.

De nombreuses femmes accostent discrètement les étrangers pour leur vendre bijoux et vêtements traditionnels, les trésors familiaux s'envolent contre des dollars. Voilà d'où vient ma belle veste miao...

N'empêche, tout est illuminé le soir, et c'est bien joli. Pour une fois j'illustre avec une photo des jours heureux.

Le marché de Shalung







Etape suivante: Dali (voir carte)



Nous louons un taxi conduit par une femme - à chaque halte, nous la retrouvons profondément endormie - surmenage ?? La vie ici ne doit pas être facile.



Le marché de Shalung est en dehors de circuits touristiques: c'est le rendez-vous des paysans du coin; pas de grand pittoresque, juste la vie quotidienne. Les femmes vont rarement nu-tête: foulards, coiffes traditionnelles, chapeaux de paille; elles portent leur marchandise dans de grands paniers sur le dos - ou leurs enfants ! Légumes, viande, babioles en plastique, l'ordinaire de tous les marchés; c'est plutôt propre, simple mais pas particulièrement pauvre.



Autre arrêt, en pleine campagne, loin de tout: un hangar, sorte de supermarché de la bijouterie, certainement destiné aux groupes amenés par des cars; on y trouve de tout, de la simple perle de verre au véritable jade; temple du consumérisme à la chinoise.

Baisha




Il y a plein de choses à faire autour de Li-Jiang, des randos en montagne, lacs d'azur, gorges impressionnantes, temples isolés et romantiques... mais notre temps est compté, nous ne disposons que d'un mois pour un programme chargé (4 pays !!!); résultat: nous optons pour Baisha, autrefois capitale des Naxi, petit village tranquille à 8 km de Li-Jiang; célèbre pour des fresques bouddhistes dans un temple-palais (ou palais-temple?), très belles mais recouvertes de graffiti ou effacées par les vandales de la révolution culturelle; l'ignorance est un fléau. Le village vit maintenant du tourisme; le monastère est de nouveau habité par des moines d'obédience tibétaine - l'un d'entre eux tient absolument à poser avec moi...

Endroit nostalgique, vieillard hors du temps, objets pour touristes manufacturés, pub pour les mobiles, choc entre deux mondes...

mercredi 16 juin 2010

Belles de nuit et de jour...











Irrésistibles...

Orchestre naxi


Impressionnant, mais comme je vous l'ai dit, plutôt endormant; d'autre part, bravo à ceux qui perpétuent cet art sur le point de se perdre...

mardi 15 juin 2010

Li-jiang







Après une deuxième mauvaise nuit (mon ennemi n°1 est le décalage horaire), nous avons pris l'avion pour Li-jiang (après avoir éliminé de notre programme Shangri-la, un ersatz du Tibet à usage touristique).

Li-jiang est une bourgade ravissante et pittoresque, dont l'habitat traditionnel en bois et pisé a mieux résisté au séisme de 1996 que les immeubles modernes... Le centre de la ville est un quartier à l'architecture traditionnelle Naxi datant de 750 ans au moins, reconstitué en partie après le tremblement de terre. Ruelles bordées de boutiques en bois, canaux et ponts romantiques, et danses naxi sur la grand-place. Le peuple naxi est un peuple pratiquant une religion proche du bouddhisme tibétain, et possédant une écriture hiéroglyphique. Les femmes sont habillées de la couleur du ciel. Le tourisme est ici développé à l'extrême, et je ne sais ce qu'il faut en penser. Le soir, les rues se transforment en quartiers de plaisir, et les restaurants en bruyants dancings. Partout de jeunes demoiselles peu farouches en costumes.
Côté gastronomie, ce n'est pas inoubliable: à midi nous goûtons le hot pot, un bouillon supergras où nagent des morceaux choisis de poulet, y compris les pattes et le bec (!), et le soir, des lasagnes dans une des nombreuses gargotes adaptées aux routards. Avant d'assister à un concert de musique naxi, costumes colorés et instruments étranges, mais le tout tellement ennuyeux pour nos oreilles occidentales que ... je m'endors. Nous logeons dans un palais aux multiples cours intérieures, mais dormons très mal à cause du bruit de la rue qui ne cesse qu'à l'aube...

jeudi 10 juin 2010

Musée et parc des minorités







Dans les environs de Kunming, on peut visiter un musée des minorités ethniques qui présente des costumes splendides, malheureusement de manière un peu tristounette; en face du musée - et c'est là qu'on trouve l'affluence - un musée vivant, cad un "parc des minorités". Comprenez une reconstitution soignée des différents habitats, le tout animé par de nombreux figurants somptueusement costumés. L'art de la mise en scène chinois atteint ici des sommets. C'est en fait très beau, si on ne savait pas la vérité, que ces peuples ne sont pas des créatures de Walt Disney, mais des populations en train de perdre leurs traditions, au profit d'un tourisme de bazar.

C'est quand même très agréable à parcourir, et tellement grand que l'on se déplace dans ce que nous appelons des "cuissetax"; pour les non-belges, des vélos à 2 places et 4 roues...

Vous me voyez sur cet engin, en face d'un faux potala, avec en arrière-plan des danseurs tibétains. Quand on connaît le sort du Tibet, on ne peut qu'être choqué.