La Birmanie, rebaptisée Myanmar, ex-colonie britannique, est une des plus terribles dictatures militaires du globe... La célèbre opposante Aung san Suu Kyi, écartée du pouvoir alors qu'elle avait gagné les élections, prix Nobel de la Paix, assignée à résidence depuis des lustres, appelle au boycott du tourisme. Que faire ?
Pour Ronald, le problème ne se pose même pas: le voyageur est un témoin, pas un juge. Pour moi, le conflit de conscience est bien réel. Donner de l'argent à la junte militaire, c'est l'encourager, c'est en quelque sorte être complice; d'autre part, isoler le peuple birman déjà abandonné du monde, ce n'est pas une solution.
Le LP donne quelques conseils, comme encourager les initiatives locales en matière d'hébergement; la pratique est difficile: tous les hébergements de qualité semblent contrôlés par le pouvoir.
A Mandalay nous choisissons le Sedona Hotel, pour sa localisation; l'habituelle habileté de Ronald pour la négociation nous autorise à louer une suite avec balcon: vue fabuleuse sur l'enceinte du palais royal, jugez vous-même ! Le Sedona est un îlot de luxe dans un pays misérable, fréquenté par des groupes, qui nous réserve quelques surprises... (à suivre)