mardi 21 septembre 2010

Kbal Spean







Plus loin encore(25 km), ce site est forcément peu visité - et c'est dommage; d'abord parce qu'il permet de traverser de pauvres villages et de mesurer la misère quotidienne (mais digne)du Cambodge; ensuite pour la marche en forêt, assez inattendue.



A mi-chemin, on quitte la route pour une méchante piste poussiéreuse; à partir du parking, l'accès au site se fait par un sentier accidenté assez pentu (environ 1/2 heure): il faut un peu de persévérance, mais on est récompensé. On se croirait dans la petite Suisse luxembourgeoise ! Finalement, on atteint une rivière bucolique et on découvre, pantois, des bas-reliefs sculptés à même le lit du cours d'eau; ces effigies sont supposées purifier l'eau avant son arrivée à Angkor Vat... Images de dieux et déesses, mais aussi lingam (ou linga); l'endroit est même surnommé la vallée des 1000 lingas.



Il s'est malheureusement trouvé des vandales pour découper certains bas-reliefs, si bien que les accès directs sont protégés par des cordes, bien faibles garde-fous pour des voleurs motivés. Il est difficile d'explorer les alentours, malgré quelques sentiers sans indication... Faut dire qu'il subsiste peut-être quelques mines par-ci par là et qu'il vaut mieux être prudent.



J'ai le souvenir, au retour, d'avoir dégusté un des meilleurs plats à base de riz et de poisson de ma vie, dans le petit restaurant sans prétention qui jouxte le parking; pendant que Ronald s'enfilait un banal poulet frites: c'est noté dans mon journal; à chaque pays, chaque bouffe, les frites sont meilleures chez nous, et le riz mieux préparé en Asie. Mes aimables correspondants connaissent bien ma théorie, depuis le temps que je l'affiche: on ne connaît un peuple que si on mange sa cuisine...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire