L'habitat traditionnel des Chinois: un quadrilatère fermé autour d'une cour et d'un puits, groupant des familles entières (souvent élargies) dans des logements rudimentaires et exigus. Des quartiers entiers de hutong existent toujours à Pékin et dans les villes de province, condamnés à être remplacés par des tours "sociales", réalisées rapidement en matériaux bon marché. Certaines personnes chassées de leur habitation n'hésitent pas à se sacrifier par le feu...
Pékin a décidé d'éradiquer ce qu'elle considère comme un chancre, en épargnant juste l'un ou l'autre site à des buts touristiques. Une rénovation serait plus coûteuse qu'une démolition et un remplacement par des immeubles-tours.
En attendant, les hutong sont pris d'assaut par les touristes, enchantés par l'atmosphère qui règne dans ces reliques du passé: ruelles tortueuses, maisons historiques, petit peuple dont l'évolution semble arrêtée il y a 1000 ans; l'envers de ce décor de charme est l'absence d'eau courante, d'électricité et de commodités... L'idéal, comme le propose l'Unesco, est une rénovation, mais peu probable que Pékin s'y attelle; les photos que je publie (2006) sont peut-être déjà des photos d'archives...
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