Lhassa est avant tout une ville chinoise: banlieue triste, larges avenues, boutiques de luxe, banques modernes, karaoke, quartier chaud... Le vieux quartier tibétain est de plus en plus réduit mais très vivant, surtout autour du Barkhor. On se déplace à pied ou en cyclo-pousse.
Notre hôtel, le Mandala, est malpropre; des cadavres de grosses souris (des rats?)traînent sur le trottoir et j'imagine qu'il doit y avoir quelques exemplaires vivants à l'intérieur; on écrase aussi l'un ou l'autre cloporte local sur le plancher. Mais l'emplacement est unique et nous restons.
Sur l'avenue principale, le Yak Hotel, rendez-vous des routards: dans le hall, vestes en gore-tex et bottines de marque, trekkeurs de luxe prêts à salir l'Himalaya, pas notre truc. Tout à côté, le Dunya, restaurant tenu par un Hollandais, où l'on peut manger du yaourt avec des céréales si on se sent barbouillé. Notre préférence ira à un petit bistrot tenu par des jeunes sympa, qui servent de la bouffe locale (viande surtout, comme en Mongolie), tout en animant un orchestre rock.
Ce qui frappe d'emblée, c'est la saleté, le froid, la pauvreté - beaucoup de mendiants -, la ferveur des pèlerins et la présence militaire. Et aussi le style "cow boy" des Tibétains.
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