Les environs de Dunhuang sont truffés de grottes creusées dans des falaises calcaires, et ces grottes renferment d'anciens sanctuaires bouddhistes aux murs décorés de superbes peintures.
C'était bien entendu le but de notre détour par Dunhuang
Un bouddhisme mêlé d'hindouisme s'est développé dans cette région grâce aux caravanes de la route de la soie. Les 492 grottes servirent de sanctuaires dès le 4ème siècle et connurent leur apogée sous les Tang, entre le 7ème et le 10ème siècle - l'époque des plus belles grottes. Oui j'ai bien dit 492 grottes... on surnomme le site grottes des 1000 Bouddhas.
Abandonnées au 14ème, elles furent abîmées par les musulmans, puis par les Russes blancs qui s'y réfugièrent pendant la guerre civile. Le premier découvreur fut l'explorateur russe Prjevalski (oui celui des chevaux). Un moine-gardien un peu naïf s'y installa et lorsque les Européens arrivèrent, il vendit une grande partie des manuscrits et objets (il y en avait 50000...) pour une bouchée de pain. Aurel Stein, pour le British Museum, et Paul Pelliot, pour le musée Guimet, furent les premiers acheteurs (pilleurs ?); pour voir les plus beaux tangkas et manuscrits, pas besoin d'aller en Chine...
Maintenant, la République Populaire de Chine veille, et pour visiter les grottes, faut montrer patte blanche et faire la file. Seules quelques grottes sont ouvertes au public, et la visite guidée est obligatoire (toutes les langues "touristiques" sont représentées); nous avons dû subir deux familles françaises flanquées de 6 enfants en bas âge, touche à tout, turbulents et désobéissants, au grand désespoir de la guide. Agaçant.
Pas de photos, évidemment. Dommage, car les couleurs sont exceptionnelles- les bleus particulièrement. Il reste quelques statues, dont une, gigantesque. Un site de toute beauté, à ne pas manquer si vous passez par là... Une de mes émotions artistiques les plus marquantes.
Photos: un choix difficile dans un de mes livres d'art
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