jeudi 11 mars 2010

Les ruines de Melikawat






















Moi qui avais lu Sven Hedin, je rêvais de me perdre comme lui dans le Taklamakan, à la recherche des cités bouddhistes perdues... mais bien sûr je n'ai pas l'étoffe d'une exploratrice, et je me suis contentée d'une modeste expédition.

De ces villes du désert abandonnées, il ne reste pas grand-chose, et Sven Hedin lui-même dut recouvrir de sable certaines de ses trouvailles tellement ce désert est inhospitalier - il faillit d'ailleurs y laisser sa peau.

Pour voir les ruines de Melikawat, il faut d'abord prendre un taxi et quitter Khotan par des pistes de terre qui s'enfoncent dans le désert; on suit un moment le lit à sec d'une rivière, où hommes et enfants cherchent le précieux jade; on traverse une sorte de village de chercheurs d'or, où l'on essaie de nouvau de nous fourguer quelques cailloux (en vain); pour finalement s'arrêter dans un pauvre hameau où les chèvres semblent plus nombreuses que les habitants. A partir de là, l'excursion se continue à bord d'une carriole tirée par un âne, en compagnie de deux adolescents, une fille et un garçon timides, et d'une jeune femme voilée particulièrement effrontée - dont le but est de nous vendre de la verroterie industrielle chinoise au prix du jade authentique.
En partie à pied, en partie sur la charrette, nous découvrons les ruines pathétiques d'un immense monastère bouddhiste, détruit vers l'an 1000 par les musulmans. J'ai adoré cette marche dans le Taklamakan; au retour, échange de quelques mots avec l'aksakal, le responsable de la communauté - grâce aux quelques mots d'anglais du taximan, qui nous sert de traducteur.

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